• Humanité, égalité, fraternité

    Humanité, égalité, fraternité

     

    Nous sommes tous humains, sauf ceux qui, pour différentes raisons en général liées à la psychiatrie la plus haute, ne le sont pas.

    Bien des écrivains se sont répandus sur la liberté : laquelle ? Des libertés, il y en a un nombre énorme. Donc, on pourra en reparler, plus tard.

    Ce qui vraiment très important, c'est que nous autres humains devions considérer que, à part certains cas vicieux, nous sommes tous égaux, tout en étant (et c'est inséparable) tous différents.

    Tous différents ? Il faut considérer les sexes (biologiquement il y en a deux), la façon de les considérer, la couleur des cheveux, celle de la plante des pieds, celle du reste du corps aux nuances infinies, la taille avec toutes les différences entre ceux qui sont tout en jambes, et d'autres au torse impressionnant, la hauteur du cou, la forme du visage, la façon dont fonctionne le cerveau, et puis aussi (là on arrive le plus souvent dans l'acquis de la prime enfance) les peurs, les élans, la façon de considérer l'autorité, ou plutôt LES autorités... combinez tout cela, déjà le nombre de possibilités est impressionnant.

    A partir de là, plutôt que de s'opposer aux PERSONNES (je ne parle pas des idées), il est manifeste que les humains se complètent. Tel qui paraît, selon certains critères arbitraires, “en retard”, développera des talents de grande valeur que des “gros intellos” n'auront pas. Dans ces conditions, il est patent que nous avons TOUS intérêt à pratiquer la fraternité : ne pas oublier que pour qu'elle existe, il faut être au moins deux à y être d'accord.

    Voilà : égaux et différents, et aussi fraternels (on pourra aussi parler d'altruisme, ce n'est qu'une question de vocabulaire).

    Nous avons donc éliminé tout ce qui fâche, et qui ne sert à rien le plus souvent. Les croyances, les préférences, les opinions peuvent exister aussi longtemps que cela ne heurte pas les autres (et réciproquement, ce qui est important).

    Pour les religions, c'est un peu plus compliqué, car cela fait appel à un élément extérieur, et supposé “supérieur”. Comme nous avons pris pour postulat l'égalité, il ne saurait y avoir quoi que ce soit de supérieur (ou d'inférieur, d'ailleurs). Rien de “transcendant”, juste la conviction que nous sommes habitants de la Terre, qui est de fait en symbiose avec les humains, comme avec les animaux dits “inférieurs” (tiens donc), les plantes, même les minéraux.

    Non, la Terre n'est pas “supérieure” à nous humains, comme l'avait dit Hermès « tout est dans TOUT, et réciproquement », et la machine fonctionne parce que chacun apporte sa part au Grand Jeu de la Vie. En élargissant, notre Terre n'est qu'un satellite “médiocre” (pour un astronome, ni très grand, ni très petit) d'un soleil médiocre, à la température de surface médiocre, médiocrement situé dans l'un quelconque des bras d'une galaxie quelconque qui en comporte des MILLIARDS, galaxie qui n'est que l'une des dizaines de milliards de galaxies qui existent : bon, cela relativise un peu, non ?

    Dans cet univers, chacun "fait son boulot" selon des lois naturelles que nous humains sommes loin de toutes connaître. Alors faire intervenir des “êtres transcendants” là-dedans, c'est un tout petit peu prétentieux. Cela rappelle justement ces dieux qui, au théâtre grec, surgissaient à la fin pour rabibocher tout le monde, sortant d'une "mèchanè", une astuce dans le décor du théâtre (d'où la “latinisation” en « deus ex machina »). N'est-ce pas légèrement pitoyable ?

    Alors apparaissent les libertés. Au pluriel. Il y a par exemple la liberté de vivre, ou pas. Chacun ne peut qu'être le seul maître de lui-même, en revanche si cette vie devient pour lui insupportable, il peut demander s'il ne peut plus le faire lui-même à quelqu'un de l'aider à revenir à la Terre. Dans TOUS les cas, seul lui-même peut décider de ce dilemme qu'avait énoncé Hamlet, dans la pièce du même nom. « Être ou ne pas être, voilà la question. »

    Il y a la liberté de pensée, qui n'est pas la liberté de l'exprimer, sauf pour répondre à une question. Celle-ci est également inaliénable.

    Il y a la liberté elle aussi inaliénable de ne pas subir des ondes électromagnétiques artificielles, invisibles mais influençant tout le Vivant, qui peuvent être insupportables au sens fort du terme (“droit à la déconnexion”).

    Il y a la liberté de proposer d'aider quelqu'un, aide qui sera acceptée, ou pas.

    Réciproquement, la demande d'aide pourra trouver satisfaction, ou pas.

    De soi-même, en revanche, nul ne peut imposer aux autres ses opinions de quelque sorte que ce soit, si les autres humains en sont importunés, ou pire, circonvenus au point d'être d'accord pour leur endoctrinement (eh, les publicitaires, influenceurs, politiciens, vous entendez ?)

    Même chose, on ne peut de soi-même accomplir une action sans l'autorisation des humains qui peuvent en être dérangés de quelque sorte que ce soit. On peut penser par exemple à ces “rurbains” qui intentent un procès à un paysan — dont la plupart du temps la famille était là bien avant eux — parce que ses animaux (et pourquoi pas les oiseaux sauvages) font trop de bruit, ou d'odeurs. Dans ce cas précis, « les plus gênés s'en vont ». Ce qui ne veut pas dire que si ce paysan se transforme en industriel avec un élevage de mille porcs, il n'y aurait pas de recours contre l'exagération.

    De même le harcèlement ne saurait être autorisé, surtout que généralement cela se produit “de supérieur à inférieur” (du moins selon le supérieur présumé), ce qui est d'autant plus vil. Un champion de boxe sera rarement importuné physiquement.

    Ces quelque exemples démontrent que invoquer “la liberté” est souvent un moyen de tenter de prendre pas sur les autres humains, ou la Nature, d'où la grande nécessité de laisser l'égalité-différence aboutissant à la fraternité contrôler ce qui peut devenir un taureau sanguinaire. D'où aussi ma proposition de remplacer comme devise Liberté, égalité, fraternité par De l'égalité viendra la fraternité, à elles deux elles dompteront les libertés.

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    Les conséquences ? La Propriété individuelle ne peut exister, ce qui élimine la question de l'échange (remplacé par le partage entre égaux fraternels), donc du support de l'échange qu'on appelle la monnaie, donc du commerce, ce qui élimine ipso facto les banquiers, financiers, spéculateurs, publicitaires, influenceurs, donc aussi une Justice presque toujours biaisée, une police vu que la plupart des manquements aux mœurs communes ne sont que des histoires d'envie – si la seule propriété est celle de son propre corps, que convoiter ? – à moins que ce ne soit la manifestation d'un dérangement mental.

    Autre conséquence : il n'y a plus de hiérarchie, tout au plus au coup par coup un “maître du jeu” chargé par ses pairs de les coordonner pour une tâche précise, ou un messager chargé de rapporter ailleurs une nouvelle, ou de donner l'avis ou la décision (prise par consensus après que tous aient pu exprimer leurs suggestions ou leurs objections) d'une communauté restreinte sur un projet commun à plusieurs communautés.

     

    « L'Anarchie est la plus haute expression de l'Ordre. »

    (Élisée Reclus, géographe, 1830-1905)

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